LETTRE OUVERTE Nous sollicitons l’adoption en urgence d’une mesure efficace de surveillance des agresseurs et le déblocage du projet du Gouvernement pour l’harmonisation de la législation avec les dispositions de la Convention d’Istanbul
Le réseau pour la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes, formé, au niveau national, de 25 organisations non gouvernementales, vous sollicitent l’adoption de mesures efficaces de surveillance de la mise en œuvre des ordonnances de protection et le déblocage du projet du Gouvernement pour l’harmonisation de la législation avec les dispositions de la Convention d’Istanbul.
Vendredi 26 janvier, Nicoleta Botan a été poignardée par son ex conjoint contre lequel elle avait obtenu une ordonnance de protection. L’attaque a eu lieu dans la crèche de Bucarest dans laquelle travaillait Nicoleta et où se trouvaient aussi ses deux enfants. La femme est morte peu de temps après l’attaque. La même semaine, une autre femme, Alexandra Marin, a été poignardée par son ex conjoint, militaire de métier, au moment où elle était dans un salon de coiffure de Titu. Elle est décédée très peu de temps après. L’ex-conjointe avait déclaré l’avoir dénoncé à plusieurs reprises à la police sans que celle-ci ne prenne aucune mesure et qu’elle avait la certitude d’être en vie seulement pour avoir pris la décision de quitter le pays.
Nous vous sollicitons, par l’intermédiaire de cette lettre ouverte, de demander la publication d’un rapport, par la police roumaine, au sujet du nombre d’ordonnances de protection violées en 2017 et de la modalité de la police de respecter, dans ces cas, l’obligation de surveillance de la mise en œuvre de ces ordonnances de protection. Combien d’agresseurs qui ont violé les ordonnances de protection font l’objet d’une enquête pour avoir violé la décision de la justice et combien d’accusés ayant les mêmes charges ont été condamnés à une peine d’emprisonnement ? Bien qu’il existe des ordonnances de protection ou des plaintes enregistrées à la police contre des agresseurs, les femmes sont toujours battues et, finalement, tuées.
L’ordonnance de protection a été introduite dans la législation en 2012, pourtant la police roumaine nous a transmis, en août 2017, le message suivant : « Au niveau de l’IGPR (Inspectorat Général de la Police Roumaine), aucune procédure de travail n’a été élaborée concernant les normes d’application et de surveillance de l’ordonnance de protection dans les cas de violence en famille conformément à la loi n0 217/2003, republiée. Cependant, du niveau central, ont été transmises, aux unités territoriales, des circulaires concernant un moyen d’action unitaire. »
Nous vous sollicitons la réglementation d’un système de surveillance du respect des ordonnances de protection par la garantie de la surveillance des agresseurs par des bracelets électroniques, mesure proposée dans les gouvernements antérieurs et soutenue par le Réseau VIF, mais qui ne s’est pas concrétisée jusqu’à présent. Nous considérons nécessaire l’adoption en urgence des procédures de travail concernant les normes d’application et de surveillance des ordonnances de protection, en consultant la société civile.
Le projet de loi qui a pour but de modifier et compléter la Loi n0 2017/2003 pour la prévention et la lutte contre la violence en famille, republiée, modifiée et complétée ultérieurement, a été soumis au débat public en juillet 2017. Le projet de loi vise l’introduction de l’ordonnance de protection provisoire (art. 52, Convention d’Istanbul), émis par le policier, sur la base d’un instrument efficace d’évaluation, au moment du constat de l’acte de violence, qui assure une protection réelle et rapide, la garantie de l’accès des victimes des violences à la justice, tout comme le financement adéquat des foyers et des services de conseil et de support. Ce projet de loi a été signé par les membres du cabinet antérieur et devrait être signé par les membres du nouveau cabinet pour être par la suite transmis au Parlement.
Pendant tout ce temps où le Gouvernement de la Roumanie remet l’adoption des mesures nécessaires pour la sécurité des femmes et tarde à transmettre le projet de loi au Parlement, 39 femmes en moyenne déposeront, chaque jour, des plaintes aux commissariats de police pour coups et blessures de la part d’un membre de la famille. Chaque 4 jours sera enregistré à la police un cas où une mineure a été violée par un membre de la famille. Nous attirons votre attention que 25% des meurtres enregistrés au niveau national en 2015 ont eu lieu en famille.
Les signataires de la présente sollicitation sont des organisations non gouvernementales membres du Réseau pour la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes (Réseau VIF) :
- Asociaţia TRANSCENA, Bucureşti
- Asociaţia Femeilor Împotriva Violenţei ARTEMIS, Cluj-Napoca
- Fundaţia SENSIBLU, București
- Asociaţia GRADO – Grupul Român pentru Apărarea Drepturilor Omului, Bucureşti
- Fundaţia Centrul Parteneriat pentru Egalitate, Bucureşti
- Asociatia pentru Libertate şi Egalitate de Gen, A.L.EG., Sibiu
- Asociaţia Centrul FILIA, Bucureşti
- Asociaţia FRONT, Bucureşti
- Asociaţia ANAIS, București
- E-ROMNJA – Asociația pentru Promovarea Drepturilor Femeilor Rome, București
- Institutul Est European pentru Sănătatea Reproducerii – IEESR, Tg. Mureş
- Fundaţia Centrul de Mediere şi Securitate Comunitară – CMSC, Iași
- Asociația PAS ALTERNATIV, Braşov
- Asociaţia pentru Promovarea Femeilor din România, Timişoara
- Societatea Doamnelor Bucovinene, Suceava
- Asociația ATENA DELPHI, Cluj-Napoca
- Asociația SEVA – Șanse egale – Valoare – Autoritate, Suceava
- Asociația SPICC – Solidaritate, Participare, Incluziune, Comunicare, Cooperare, Timișoara
- Asociatia Quantic, București
- Asociația All for Family, Constanța
- Asociația Femeilor Universitare, București
- Asociația VIS, Constanța
- Asociația Psihosfera, Brașov
- Asociatia Business Professional Women -Romania
- Asociația Szentkereszty Stephanie Egyesület
Lettre ouverte soutenue par :
- Timișoara Civică
- Asociația Pieces of Heaven, Timișoara
- Federația Inițiativa Timișoara
- Asociația Arsens Timișoara
- Asociația Culturală Diogene, Timișoara
- Asociația LGBTeam, Timișoara
- Societatea de Analize Feministe – AnA
- Asociația Plural
- Asociația MozaiQ LGBT
- Asociația E-Civis
- MCA România
- Asociația Tineri pentru Tineri
- Fundația Județeană pentru Tineret Timiș (FITT)
- Asociația Civicus România
- Asociația Romano ButiQ
- Alianța Națională a Organizațiilor Studențești din România
- Asociația Mișcarea civică “Miliția spirituală”
- Asociația Carusel
- MRC- Median Research Centre
- Asociației Studenților la Sociologie și Asistență Socială (AS-SAS UB).
- Asociația Ateliere fără Frontiere
- CeRe: Centrul de Resurse pentru Participare Publică
- Asociația Funky Citizens
- Asociația Human Catalyst
- Fundația Agenția Împreună
- Fundația Policy Center for Roma and Minorities
- Societatea Națională de Cruce Roșie- Filiala Brașov
- Asociația Diversitate
- Asociația Sens Pozitiv
- Asociația Viitorul Tinerilor
- Federatia ONG Muntenia
- Centrul pentru Studiul Democrației
- Salvați Copiii România
- Grupul pentru Dialog Social
- Romanian Harm Reduction Network
- Asociației A.R.T. Fusion
- Institutul de Politici Publice – IPP
- Centrul European pentru Drepturile Copiiilor cu Dizabilități – CEDCD
- Consiliul Tineretului din România
- Centrul Euroregional pentru Inițiative Publice – ECPI
- Asociația Umanistă Română
- Asociația Psihologilor Atestați din România- A.P.A.R.,
- Asociația Fii Iubire Neconditionata- A.F.I.N.
- Societatea Civilă Profesională de Psihologie Jardan și Asociații, Brașov
- Asociatia WORLD Delta, Brașov
- Asociatia Comunitară Centrul Educațional Sofia, Brașov
- Fundația Agapedia România
- Cabinet Individual de Asistență Socială- reprezentat prin As. Soc. Daniela Lupu
- Cabinet de avocatură Enescu Rodica
- Societatea civilă de avocați Ștefănescu-Goangă & Asociații – prin avocat Liliana Ștefănescu-Goangă
- Societatea Națională de Cruce Roșie – filiala sector 3 București
- Asociația Active Watch
- Centrul de Studii în Idei Politice – CeSiP
- Sexul vs. Barza
- Asociația Accept
- Community Aid Network Brașov
- Fundația pentru Asistență Socială și Tineret FAST
- Asociația pentru Educația Permanentă a Adulților EDUCADULT
- Asociația APADOR-CH
- Centrul de Resurse Juridice
- Asociația ARAS
- Platforma RESPECT
- ASUR – Asociația Secular-Umanistă din România.
- Inițiativa România
- Cabinet individual de psihologie Dana Militaru
- Centrul pentru Inovare Publică
- În comunitate – Timișoara
- ARAS – filiala Brașov
- ARAS – filiala Timișoara
- Cabinet psihologic individual Spiridon Olga
- Asociația Glasul Prieteniei Brașov
- Asociatiei Femeilor Romance din Italia – ADRI
- Asociatia Pro Office Tmisoara
- Asociatia Mutatis Mutandis Bacau
- Centrul European pentru Educatie si Cercetare Juridica (ECLER)
- Pride Romania Cluj
- Asociația Voci pentru Democrație și Justiție – VeDemJust
- Asociația V.I.V.A.D. Cluj